La Voix du Nord - Le Parti de la démondialisation pour une « coopération équitable »

 
 
Michèle Dessenne (à gauche) et Claudie Flahaut représentent le Parti de la démondialisation, créé il y a un an.
Michèle Dessenne (à gauche) et Claudie Flahaut représentent le Parti de la démondialisation, créé il y a un an.

C’est une habitante de Seine-Saint-Denis , Michèle Dessenne, qui représente le Parti de la démondialisation (Pardem), créé il y a un an par le fondateur d’Attac (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne), Jacques Nikonoff. Cette retraitée de 63 ans précise que sa famille d’ouvriers et d’employés est originaire du Pas-de- Calais.

Sa suppléante, Claudie Flahaut, éducatrice spécialisée retraitée, 63 ans également, habite Avion.

« On veut la démondialisation pour un retour au plein- emploi »

«  On veut la démondialisation pour un retour au plein-emploi , plaide Michèle Dessenne, qui fut secrétaire générale d’Attac. Si le Pardem s’affiche «  ni droite ni gauche  », ses adhérents viennent majoritairement de la «  gauche radicale  ».

Emmanuel Macron est vu comme «  un pur produit du libéralisme  » qu’il faut combattre. Donc oui à la sortie de l’ Union européenne , de l’euro et de l’OTAN, mais non aux «  relents de xénophobie du Front national  ». La candidate du parti qui se présente «  un peu comme un chien dans un jeu de quilles  » explique : «  On veut sortir de la mondialisation néolibérale faite par les puissances financières et les multinationales pour augmenter le taux de profit. On veut que le peuple soit souverain pour décider de la politique à mener. On veut une politique internationaliste, mais pas nationaliste.  »

Le Pardem est pour une «  coopération équitable  » entre les pays, et pas seulement en Europe . Il s’agit de s’inspirer de la charte de La Havane de 1948, qui n’a pas été ratifiée par les États-Unis . Le parti prône une réindustrialisation s’appuyant sur des circuits courts de production. «  Cela permettra une meilleure protection de l’ environnement .  »

Les candidates, avec «  une belle équipe de filles  », font campagne en tractant sur les marchés , comme les autres partis. «  Les gens nous écoutent, certains ne savent pas encore pour qui voter » , constate Claudie Flahaut, dont le parti a appelé à l’abstention aux deux tours de la présidentielle. «  On leur dit que les abstentionnistes sont le deuxième parti de France.  » Et Michèle Dessenne de préciser : «  Les gens ne sont pas dépolitisés, ils veulent une autre politique. C’est ce que nous leur proposons.  »

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